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Marcher avec le diabète

 

Le diabète est une maladie qui n’apporte pas la compassion. Ah ! un bon petit cancer, en revanche, et tout le monde vous plaindra. Mais enfin ! comme dirait Gaston Lagaffe, être maladie ne vous met pas en valeur !

Cependant, le diabète est une maladie invalidante, réputée inguérissable, hormis certaines espèces comme le diabète de la femme enceinte ou celui des obèses. Il présente cependant un avantage certain : il vous oblige à vous occuper de votre corps et de votre santé.

Quand mon diabète fut diagnostiqué, les choses furent simples : presqu’aucune explication, un régime à suivre, un relevé de glycémie le matin à jeun, et des médicaments à avaler.

Lorsque je pris le chemin pour Compostelle, aucune autre indication. Je découvris ma maladie plus tard. J’eus cependant un bon réflexe : choisir avec soin mes chaussures et mes chaussettes. Comme je l’appris ensuite, les pieds sont un des points faibles du diabétique. Je bus beaucoup d’eau en chemin, les reins sont un autre point faible. Je reçus toujours ce qu’il me fallait de l’habitant et il existe de nombreuses fontaines. Se méfier cependant toutes ne sont pas potables, comme je l’appris à mes dépens.

Mal soigné et ignorant, mal informé par la médecine officielle, Big Pharma réalisant plus de profit sur les appareils que sur la recherche de guérison, je devins insulino-dépendant. Et les problèmes commencèrent. Je subis plusieurs crises d’hypoglycémie sur le chemin et même en étant simplement hospitalier mais surtout en traversant les Pyrénées.

Rentré chez moi, je me mis à étudier et à comparer la littérature, les dire des diabétologues et diététiciennes, avec ce que je vivais réellement.  Je vous livre ici MA vérité : le patient connaît mieux son mal que le praticien, comme le répétait un de mes médecins.

La glycémie dépend de plusieurs éléments : l’alimentation, l’environnement, le stress, l’action, les soins que l’on s’accorde.

L’alimentation : le point le plus controversé, tant il existe de théories. Pour moi, j’ai trouvé l’équilibre dans une manière de manger selon Hildegarde von Bingen. En tête : l’épeautre. Mais je me doute bien que ce serait difficile à appliquer en randonnée, quoique... il existe des pâtes d’épeautre, par exemple. Beaucoup de BONNES graisses, l’huile d’olive par exemple. Surtout pas de produits light qui contiennent en fait plus de sucre que les aliments « normaux ». Du fromage de chèvre. Des légumes et des fruits. Déjà, je peux à nouveau manger du miel, ce qui m’était défendu, excellent énergétisant pendant la marche.

L’environnement : je ne parle pas seulement du cadre et de la nature qui incitent à la détente mais aussi des gens avec qui on marche. La chaleur peut augmenter les risques d’hypoglycémie.

Le stress : choisissez vos compagnons de route à l’esprit ouvert et positif. Soyez-le vous-même. Se mettre encolère peut faire augmenter la glycémie. Préférez la méditation. Les occasions ne manquent pas pendant le pèlerinage.

L’action : marcher d’un bon pas, bien sûr, en prenant les temps de pause lorsqu’on les sent nécessaires. Cela va de soi.

Les soins : si vous n’êtes pas insulino-dépendants ? Pas de problèmes. Prenez vos petites pilules et contrôlez-vous régulièrement. A l’époque, je n’ai eu aucun souci à ce sujet. Si vous dépendez de l’insuline, prenez vos précautions : soit une seringue unique avec des cartouches, soit des ‘flexpen’, selon vos commodités. Emportez des ordonnances ou faites-vous envoyez de l’insuline poste restante si votre voyage est long. Mesurez-vous régulièrement et adaptez vos doses selon vos besoins. Du sucre ou du miel peuvent vous aider en cas d’une hypoglycémie surprise. Pour vous piquer, trois endroits du corps sont recommandés : la cuisse, le ventre ou le bras. Si vous vous piquez le bras, choisissez des aguilles n° 5. Avec celles-ci, vous ne devez plus vous pincer la peau pour l’injection. Attention, l’insuline ne peut pas chauffer. Pour son transport, prévoyez des pochettes isothermes et utilisez le frigo des refuges. Avant de partir, parmi les gestes qui sauvent, n’oubliez pas de reprendre votre insuline. C’est le bon sens même.

Ces quelques lignes pour partager mon expérience sans oublié que la vérité de l’un n’est pas la vérité de l’autre. Bon chemin !

 

Paul Sempels.

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